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Donald Trump, président-businessman : comment l’ex-locataire et nouveau maître de la Maison Blanche bâtit sa fortune record

Un photomontage montrant Donald Trump assis derrière un grand bureau présidentiel recouvert de billets de banque, de pièces de bitcoin, d’une Bible siglée « God Bless the USA » et d’un smartphone doré avec le logo Trump Mobile. En arrière-plan, la Maison Blanche, surmontée d’un immense logo Trump en lettres dorées. Le style est réaliste mais légèrement satirique, avec une lumière dorée qui souligne la dimension ostentatoire.

Le président américain Donald Trump n’a sans doute jamais été aussi riche qu’aujourd’hui. De l’immobilier aux cryptomonnaies en passant par la téléphonie mobile et les produits dérivés, l’empire Trump prospère plus que jamais, dopé par une visibilité mondiale et des réseaux d’influence renforcés depuis son retour à la Maison Blanche début 2025.

Une présidence rentable

Lorsqu’il a annoncé en décembre 2024 qu’il renonçait à son salaire présidentiel annuel de 400 000 dollars — comme il l’avait déjà fait lors de son premier mandat —, Trump a entretenu l’image d’un président « au service du peuple » plutôt qu’à son propre service. Mais dans les faits, sa fonction n’a jamais cessé d’alimenter ses affaires.

En mars 2025, le magazine Fortune évaluait sa fortune à 7,7 milliards de dollars, en hausse continue grâce à la flambée de ses actifs numériques et de ses projets immobiliers internationaux. Selon Bloomberg, Donald Trump est désormais l’ancien président américain vivant le plus riche, devançant même les Rockefeller contemporains.

Le Wall Street Journal citait récemment Eric Trump, gestionnaire de la Trump Organization avec son frère Donald Trump Junior :

« Nous sommes la marque la plus recherchée au monde. »
Un constat qui fait grincer des dents jusqu’au Congrès, où plusieurs élus démocrates réclament de nouvelles enquêtes sur les conflits d’intérêts potentiels.

L’immobilier : pilier historique et conquête du Proche-Orient

Le secteur immobilier reste la colonne vertébrale de l’empire Trump. La Trump Tower, inaugurée en 1983 à Manhattan, est devenue un symbole, tout comme Mar-a-Lago, où le président se retire régulièrement.

Depuis la victoire électorale de novembre 2024, la Trump Organization a annoncé 12 nouveaux projets majeurs, dont la moitié situés au Moyen-Orient : hôtels de luxe, complexes résidentiels et terrains de golf en Arabie saoudite, au Qatar et aux Émirats arabes unis. Parmi eux, un projet pharaonique d’hôtel à Dubaï estimé à plus d’un milliard de dollars.

Selon des documents consultés par le New York Times, ces investissements bénéficieraient d’avantages fiscaux et d’un accès facilité grâce aux excellentes relations personnelles de Trump avec plusieurs dirigeants de la région.

Cryptomonnaies : la poule aux œufs d’or

Si l’immobilier est un pilier, la grande nouveauté, c’est l’explosion des revenus tirés des cryptomonnaies. Déjà lors de sa campagne, Trump se présentait comme le « premier président pro-bitcoin ». Désormais, ses actifs numériques constitueraient près de 40 % de sa fortune, soit environ 3 milliards de dollars.

Ses avoirs proviennent :

de la valorisation spectaculaire de son Memecoin (une cryptomonnaie satirique lancée pendant la campagne),

des investissements de sa société World Liberty Financial (WLF), créée en octobre 2024 avec ses fils,

et d’un partenariat avec la holding MGX d’Abu Dhabi, qui a injecté 2 milliards de dollars en stablecoins USD1 pour obtenir un listing préférentiel sur Binance début 2025.

Pour la presse américaine, il s’agit d’un exemple quasi-laboratoire d’influence politique transformée en jackpot financier.

Télécoms : Trump Mobile, l’ultime diversification

Le conglomérat s’étend aussi à des terrains inattendus : la téléphonie mobile. Trump a annoncé la création de son propre opérateur, Trump Mobile, et d’un smartphone « made in USA » — bien qu’une partie des composants provienne de Chine.

Le téléphone, doré évidemment, devrait coûter 499 dollars. L’abonnement mensuel est fixé à 47,45 dollars, clin d’œil appuyé à son statut de 45e et 47e président.

Plusieurs associations de consommateurs s’inquiètent d’un mélange inédit entre pouvoir exécutif et accès au marché télécom, fortement réglementé par des agences fédérales placées sous l’influence présidentielle.

Produits dérivés : merchandising XXL

Le président-businessman ne recule devant rien pour transformer sa popularité en cash. Ses boutiques en ligne regorgent d’articles siglés :

casquettes « Trump 2028 »,

baskets dorées,

montres de luxe (vendues jusqu’à 100 000 dollars),

parfums,

gants de golf et même…

la Bible « God Bless the USA » vendue 1 000 dollars, malgré une production à bas coût en Chine.

Pour beaucoup de ses électeurs, ces objets sont autant de symboles d’appartenance qu’une forme de soutien financier.

Un empire plus prospère… et plus contesté que jamais

Jamais depuis son entrée en politique, Donald Trump n’avait autant capitalisé sur son image et sa fonction. S’il a toujours rejeté les accusations de conflits d’intérêts, ses détracteurs dénoncent une forme de « capitalisme présidentiel » inédit dans l’histoire américaine.

Reste une question majeure : jusqu’où cet alliage de pouvoir, d’influence et de business peut-il aller avant de heurter la loi ?