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"Quand l'Europe joue les justiciers sans Paris et Berlin : La révolution des droits pour les travailleurs des plateformes"

ubérisation

Ah, l'affaire est corsée, mes amis ! Le 11 mars 2024, on a eu droit à une nouvelle qui pourrait bien faire l’effet d’un pavé dans la mare pour les UberEats et Deliveroo de ce monde. L’Europe a décidé de taper du poing sur la table pour améliorer la situation des travailleurs de ces plateformes, en gros, en leur donnant des droits dignes de ce nom. Mais accrochez-vous, ni Paris ni Berlin n’ont levé le petit doigt pour cette directive. On dirait un peu que Macron et Scholz refusent de signer l’addition d’un repas de famille tumultueux, non ?

Alors, de quoi ça cause ? D'une supposition malicieuse selon laquelle près de 28 millions de travailleurs pourraient soudainement se découvrir salariés avec tout ce que ça implique. Ça parle aussi d'un possible big bang pour 5,5 millions d'entre eux, qui pourraient voir leur statut d’indépendants requalifié. Et les inspecteurs du travail auraient plus de poids pour juger si cette indépendance n’est pas une vaste plaisanterie.

Mais voilà que la France, avec son flair unique pour sentir les risques, rejette l’idée d’une main, arguant que cela risquerait de bouleverser l'ordre des choses pour les heureux indépendants. On a peur de voir tout ce beau monde transformé en salariés malgré eux. Et Berlin ? Silence radio. Fidèles à eux-mêmes, ils ne se sentent pas obligés de suivre le mouvement.

Le fond de l’air effraie un peu, non ? On assiste à une forme de continuation de la précarité, pas vraiment une surprise avec les récentes joyeusetés comme les reformes de l’assurance chômage et des retraites. L’Europe sociale avance, oui, mais à la vitesse d’un escargot asthmatique.

Le concept de salariat, cher à notre ami sociologue Robert Castel, qui parlait d'une sorte de propriété pour ceux n'en ayant pas, semble se faire la malle avec l'ère néolibérale. Et paf, l'arrivée des plateformes numériques n'a rien arrangé, creusant encore le fossé des inégalités.

L'ubérisation, c’est le mot à la mode, étend son emprise bien au-delà des livreurs à vélo, transformant peu à peu le travail tel qu’on le connaissait. Avec des millions de travailleurs en Europe pris dans ce tourbillon, c'est un peu le Far West sans les cow-boys mais avec des algorithmes.

Certains pays tentent des parades, comme le Portugal ou l’Espagne, offrant un semblant de protection. Mais globalement, l'Europe peine à trouver un consensus, et cette nouvelle directive, bien que prometteuse, doit encore prouver qu'elle peut changer la donne.

En attendant, l'économie de plateforme ne connaît pas de frontières, s'étendant des services de livraison au freelancing, avec toutes les joies et les peines que cela comporte. C’est un monde de travail en pleine mutation, et l'Europe, avec ou sans l’appui de ses poids lourds, doit naviguer dans ces eaux troubles, tentant de protéger ses citoyens sans pour autant freiner l'innovation.

Un sacré casse-tête, vous ne trouvez pas ? Mais bon, comme dirait l’autre, après la pluie, le beau temps… Ou un arc-en-ciel, si on a de la chance !

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