Démission du gouvernement Attal : et après ?
Le gouvernement Attal présentera officiellement sa démission mardi soir, mais continuera de gérer les affaires courantes pendant "quelques semaines". Pendant ce temps, la gauche peine toujours à s'unir sur un candidat pour Matignon.
Lors du Conseil des ministres, Emmanuel Macron a informé son équipe qu'il accepterait la démission du Premier ministre et de son cabinet en fin de journée. Cette décision permettra au gouvernement de se concentrer sur les affaires courantes jusqu'à la fin des Jeux olympiques (26 juillet - 11 août), selon plusieurs ministres.
Retour des Députés Élus
Cette démission permettra aux ministres élus députés de reprendre leur mandat parlementaire et de participer à l'élection de la présidence de l'Assemblée nationale jeudi, ainsi qu'à la répartition des postes stratégiques au Parlement vendredi et samedi.
Une Majorité Alternative ?
Le camp présidentiel cherche à bâtir une majorité alternative à la gauche, et les regards se tournent vers Les Républicains et leurs 40 députés. Bien que Laurent Wauquiez, nouveau chef de groupe, rejette toute "coalition gouvernementale", il travaille sur un "pacte législatif" autour de plusieurs mesures sur le travail et l'autorité, dont une version provisoire a été consultée par l'AFP.
Certaines propositions législatives des Républicains séduisent une partie de la macronie. Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur, a déclaré que les propositions du groupe de la droite républicaine méritaient d'être discutées.
Jeux d'Équilibriste
Le bloc central, tiraillé entre son aile droite et son aile gauche, doit jongler avec les gains et les pertes potentiels de chaque côté. Les mêmes discussions ont lieu concernant le candidat pour la présidence de l'Assemblée. Si un accord est passé avec la droite, la candidature de Yaël Braun-Pivet pourrait rassembler plus de voix que celle de la gauche.
D'autres personnalités sont également évoquées, comme Naïma Moutchou chez Horizons, Geneviève Darrieussecq au MoDem, ou encore Charles de Courson du groupe Liot.
La Gauche en Pleine Tourmente
À gauche, les discussions sont tendues pour désigner un candidat au poste de Premier ministre, Jean-Luc Mélenchon ayant refusé de poursuivre les négociations tant qu'un candidat commun pour le perchoir n'est pas trouvé. Socialistes, communistes et écologistes ont proposé Laurence Tubiana, architecte de l'accord de Paris, mais LFI a rejeté cette candidature, la jugeant "pas sérieuse".
Conflits et Frustrations
Manuel Bompard de LFI a déclaré sur France 2 que la proposition de Tubiana n'était pas sérieuse, tandis que Sophia Chikirou a comparé le hollandisme à des punaises de lit sur X. Olivier Faure du PS a répliqué que les Insoumis ne pouvaient s'imposer à tous les autres, et Boris Vallaud a ajouté que le refus de LFI montrait un manque d'envie de gouverner.
Au milieu de ce chaos, François Ruffin a exprimé son exaspération face aux tergiversations de la gauche, accusant son camp de donner raison à Emmanuel Macron. Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT, a également critiqué les divisions internes, affirmant que "le casting" était le cadet de ses soucis.
En résumé, la situation politique est en pleine effervescence, avec des manœuvres et des négociations à tous les niveaux. Reste à voir comment tout cela se dénouera dans les semaines à venir.