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La saga de «Jupiter» : Quand Macron joue les despotes éclairés

Incroyable France, ce pays où «Jupiter» décide et parle encore comme ça

 

 

Paris, notre chère ville lumière, a été le théâtre d'une journée aussi rocambolesque qu'un épisode de série dramatique. Notre président, Emmanuel Macron, alias « Jupiter », a tenu une conférence de presse pour le moins surréaliste. Entre décisions incompréhensibles et slogans de campagne, laissez-moi vous raconter cette journée digne d'un feuilleton.

Le retour de « Jupiter »

Souvenez-vous, au début de son premier mandat, Emmanuel Macron se faisait surnommer « Jupiter ». Tout jeune et fringant président de 37 ans, il croyait pouvoir tout changer, tout décider. Eh bien, spoiler alert : « Jupiter » n’a pas changé d'un iota. Mercredi dernier, il nous l’a bien prouvé.

En pleine déconfiture électorale, où 50% des électeurs ont voté pour des formations de droite et de gauche radicales, il décide, sur un coup de tête dominical, de dissoudre l’Assemblée nationale. Et deux jours plus tard, le voilà en mode chef de campagne, nous déroulant les cinq axes de son programme sous le slogan « Ensemble ».

Une journée chez « Jupiter »

Tout commence avec une convocation envoyée mardi en fin de journée. Suspense total sur l'organisation de la conférence de presse. Toute la journée, les journalistes étaient rivés à leurs écrans de portable, attendant le signal. Entre deux interventions sur LCI, chacun scrutait fébrilement son petit écran.

« Jupiter » fonctionne en comité restreint. La décision de dissoudre l’Assemblée lui a pris quelques heures de réflexion avec cinq ou six conseillers. Peut-être moins. En France, le président peut tout faire ou presque. Même Joe Biden n’a pas cette latitude. Un vétéran du journalisme politique français plaisantait : « Il va essayer d’appuyer sur tous ses boutons avant la fin de son mandat. »

Place de la Concorde : Patience et lenteur

Nous voilà donc à patienter près de la place de La Concorde, un quartier que « Jupiter » adore. Si nous étions en Suisse, il serait venu à pied. Mais à Paris, chaque rue est barrée par des échafaudages ou des travaux pour les Jeux Olympiques. A 9h30, nous attendons, entourés de collègues bardés de matériel. Les sacs sont vérifiés par des chiens renifleurs. « Jupiter » est protégé comme jamais.

Les ministres arrivent par une porte dérobée, leurs chaises déjà réservées. Le Premier ministre Gabriel Attal, raide comme un piquet, ne savait pas que son patron allait dissoudre l’Assemblée. Le voilà renvoyé devant les urnes dans sa circonscription de Vanves.

La politique version « Emily in Paris »

Si vous imaginez Paris comme la capitale coquette d'« Emily in Paris », détrompez-vous. La démocratie française n’a rien de tendre. Un homme, tout en haut, élu au suffrage universel, distribue bons et mauvais points. Cette fois, il a lancé une bombe politique. Feu sur le Rassemblement national, le « Front populaire » et Éric Ciotti, le député de la région niçoise pactisant avec Le Pen et Bardella.

Le grand show de « Jupiter »

Assis dans cette salle de l’espace « Cambon Capucines », j’ai levé le doigt dix fois pour poser une question. En vain. Une seule question pour la presse étrangère, posée par la correspondante de « The Economist », que Macron adore lire.

Personne ne croit à la victoire du camp présidentiel. Les conseillers influents de « Jupiter » sont là : Bruno Roger-Petit et Clément Léonarduzzi. Tout cela fait bien rire mon ami Paolo Levi de l’agence italienne Ansa : « Tout ça, c’est une affaire de Ritals. » Car Jordan Bardella, Éric Ciotti et peut-être même Léonarduzzi ont tous des racines italiennes.

Marcher sur l’eau

Voilà comment « Jupiter » fonctionne : du haut vers le bas, sûr de son bilan et de ses réformes. Prêt à redécouper les régions françaises comme sous François Hollande. La démocratie française, c’est un sprint, un décollage vertical, avant peut-être l’atterrissage forcé en plein désert politique pour « Jupiter ».

Mais ne vous inquiétez pas, il l’a redit : il restera à son poste. Président protecteur d’un peuple qui pourrait bien le sanctionner version XXL. À moins qu'il ne gagne son pari. Alors, il pourra marcher sur l’eau. À Paris, plus personne ne serait étonné.

Incroyable France, ce pays où « Jupiter » décide et parle encore comme ça.