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Trump, les droits de douane et la guerre commerciale : le grand retour du chaos économique

Impact Des Annonces De Trump Sur Les Marchés Financiers

Donald Trump est de retour aux commandes, et avec lui, une nouvelle saison de son feuilleton préféré : "L’Amérique contre le reste du monde". Après avoir réinvesti la Maison-Blanche en janvier 2025, il a rapidement remis la machine protectionniste en marche. Et comme en 2018-2019, ça promet du spectacle : tarifs punitifs, menaces de guerre commerciale et représailles internationales dignes d’un western spaghetti.

Alors que Wall Street se cramponne et que les partenaires commerciaux des États-Unis ripostent du tac au tac, une question se pose : Trump est-il un génie du commerce ou un pyromane économique ? Plongeons dans les méandres de ce jeu dangereux où tout le monde risque d’y laisser des plumes.

Le protectionnisme selon Trump : le bâton plutôt que la carotte

À peine revenu, Trump a annoncé un renforcement massif des droits de douane sur plusieurs fronts :

  • 25 % sur l’acier et l’aluminium canadiens et mexicains. Parce que, bien sûr, le vrai danger pour l’Amérique ne vient pas des semi-conducteurs chinois, mais des poutrelles québécoises.
  • 10 % de taxes supplémentaires sur les importations chinoises. Pékin a dû soupirer avant de cocher une nouvelle case sur sa "liste des attaques économiques prévisibles made in Trump".
  • Des menaces à peine voilées envers l’Europe, accusée de "profiter" des États-Unis via des pratiques commerciales "déloyales" (traduction : ils n’achètent pas assez de burgers et de 4x4).

Ce revirement brutal enterre les négociations plus apaisées menées sous Biden et replace les États-Unis dans une posture offensive. Pour Trump, le commerce international n’est pas un échange gagnant-gagnant, mais un rapport de force où il faut écraser la concurrence. Son obsession du déficit commercial le pousse à voir chaque importation comme une perte sèche pour l’économie américaine.

Le retour de bâton : quand le monde s’énerve

Mais les autres pays ne sont pas restés les bras croisés en mode "OK Donald, fais comme chez toi". La riposte a été rapide et musclée :

Canada : le voisin sympa qui sort les griffes

  • Ottawa a répliqué avec des tarifs de 25 % sur 107 milliards de dollars de produits américains.
  • Des cibles bien choisies : les industries où les États-Unis sont vulnérables, notamment l’agriculture et les pièces automobiles. Parce que si un État du Midwest commence à souffrir, Trump va vite le sentir électoralement.

Mexique : le coup de couteau dans le NAFTA 2.0

  • Mexico envisage des taxes sur les importations de maïs et de viande américaine.
  • Problème : les agriculteurs texans et californiens, qui exportent massivement vers le Mexique, commencent déjà à râler.

Chine : "Ah, vous voulez jouer à ça ?"

  • Pékin ne se contente pas d’une réplique douanière (hausse des tarifs sur le pétrole et le gaz américains), mais s’attaque aussi aux entreprises US avec une enquête antitrust sur Google.
  • L’objectif ? Affaiblir les géants technologiques américains et montrer que la guerre commerciale peut aussi se mener sur le terrain du numérique.

Union Européenne : "Nous n’allons pas subir sans réagir"

  • Bruxelles a promis une riposte immédiate si les États-Unis augmentaient leurs tarifs.
  • L’idée ? Frapper des secteurs symboliques comme le bourbon du Kentucky et les motos Harley-Davidson, histoire de toucher directement les électeurs de Trump.

En résumé, Trump a jeté une grenade dans l’économie mondiale et tout le monde lui en renvoie une en retour.

Conséquences : tout le monde va trinquer (y compris les Américains)

Cette escalade ne laisse personne indemne. On assiste déjà à :

  • Une flambée des prix aux États-Unis, puisque les entreprises doivent payer plus cher leurs matières premières importées.
  • Une panique chez les exportateurs américains, qui voient leurs marchés se fermer.
  • Une montée de l’incertitude économique, qui plombe la confiance des investisseurs et fait tanguer les marchés.

Et comme en 2018-2019, Trump va probablement se rendre compte que sa stratégie protectionniste punit autant les Américains que ses rivaux. Mais en attendant, les dégâts sont bien réels.

Dans la partie 2, nous verrons comment Trump tente de justifier cette politique en mode "c’est pour votre bien" et quelles conséquences cela pourrait avoir sur sa base électorale.

"Ce n’est pas un désastre, c’est du génie !"

Si vous pensiez que les tempêtes économiques allaient faire réfléchir Donald Trump, c’est mal le connaître. L’homme n’a jamais eu peur de provoquer un chaos économique – tant qu’il peut le vendre comme une victoire auprès de ses électeurs. Alors que les entreprises américaines suffoquent sous les coûts, que les agriculteurs paniquent et que les marchés s’affolent, Trump continue d’expliquer que tout se passe selon son plan.

Dans cette deuxième partie, on va voir comment il tente de justifier sa politique commerciale, ce que sa base électorale en pense vraiment, et pourquoi cette histoire pourrait bien lui exploser à la figure en 2026.

Le grand storytelling : "Tout va bien, c’est pour sauver l’Amérique"

Le protectionnisme de Trump repose sur une idée simple, répétée comme un mantra :

"Les autres pays nous volent depuis des décennies ! Je suis le premier président à défendre l’Amérique contre ces injustices."

Face aux critiques, il utilise trois arguments principaux :

1. "Regardez, ça rapporte de l’argent !"

Trump affirme que les tarifs douaniers remplissent les caisses de l’État, ce qui est techniquement faux. L’argent des tarifs ne vient pas des pays étrangers, mais des importateurs américains, qui répercutent ensuite ces coûts sur les consommateurs. En clair, c’est un impôt caché qui frappe directement les entreprises et les citoyens américains.

Mais dans le monde de Trump, peu importe la réalité économique, seul le message compte :

  • Lors d’un meeting en Ohio, il a déclaré : "Grâce à moi, on gagne des milliards de dollars en tarifs douaniers. Personne n’a jamais fait ça avant !"
  • En Floride, il a même suggéré que cet argent pourrait servir à baisser les impôts, un argument qui fait toujours mouche auprès des Républicains.

2. "L’industrie américaine va renaître !"

Autre promesse phare : les tarifs vont forcer les entreprises à relocaliser leur production aux États-Unis. C’était déjà le grand rêve de Trump en 2018, et il a été largement démenti par les faits.

  • L’industrie manufacturière américaine n’a pas connu de "boom" sous son premier mandat, car les coûts de production aux États-Unis restent trop élevés.
  • De nombreuses entreprises ont simplement déplacé leur production vers d’autres pays à bas coût (Vietnam, Inde, Mexique) au lieu de revenir aux USA.
  • Les hausses des prix des matières premières rendent moins compétitifs les produits fabriqués aux États-Unis.

Mais encore une fois, le discours de Trump est tranchant, simpliste et efficace :

"Si une entreprise ne veut pas fabriquer ici, alors elle paiera des taxes massives ! Je protège nos travailleurs, moi."

3. "L’Amérique est plus forte que jamais"

Trump sait que ses électeurs aiment l’image d’un président qui "tient tête" au reste du monde. Il ne parle pas d’économie, il parle de fierté nationale et de domination américaine.

Lors d’une interview sur Fox News, il a balancé :

"Nous avons la plus grande économie du monde. Qui a besoin de la Chine ? Qui a besoin de l’Europe ?"

Problème : les États-Unis ont besoin du reste du monde, et les électeurs pourraient bien s’en rendre compte lorsque leurs courses coûteront 20 % plus cher.

La base électorale de Trump : jusqu’où ira la loyauté ?

Jusqu’ici, les électeurs de Trump sont restés fidèles. Son socle républicain l’adore pour son franc-parler et sa posture anti-establishment. Mais avec la nouvelle guerre commerciale, certains commencent à grincer des dents.

1. Les agriculteurs : premiers sacrifiés de la guerre commerciale

Les agriculteurs du Midwest, qui ont massivement voté Trump en 2016 et 2020, sont les premiers à souffrir des représailles commerciales.

  • Le Mexique et la Chine ont taxé le maïs, le soja et la viande américaine.
  • Résultat : chute des exportations et effondrement des prix agricoles.
  • De nombreux fermiers doivent vendre à perte ou fermer boutique.

Trump tente de les calmer avec des subventions fédérales, mais cela ne suffira peut-être pas éternellement.

2. Les ouvriers du Midwest : protection ou illusion ?

Trump vend sa guerre commerciale comme une chance pour l’industrie américaine, mais sur le terrain, les ouvriers voient surtout une hausse des prix et des pertes d’emplois.

  • L’industrie de l’automobile souffre des coûts plus élevés sur l’acier et l’aluminium.
  • Ford et General Motors envisagent des licenciements massifs.
  • Certains États-clés comme le Michigan et l’Ohio pourraient basculer contre Trump en 2026 si la situation se détériore.

3. Wall Street : la grande fracture avec Trump

Les investisseurs, eux, n’aiment pas du tout ce cirque. Les marchés détestent l’incertitude, et les menaces de guerres commerciales créent une volatilité énorme.

  • Le Dow Jones a déjà chuté de 8 % depuis l’annonce des nouveaux tarifs.
  • Les entreprises qui dépendent des importations voient leurs actions s’effondrer (Apple, Tesla, Walmart).
  • La Chine réagit en restreignant l’accès de certaines entreprises américaines à son marché, aggravant encore la situation.

Wall Street avait soutenu Trump pour ses baisses d’impôts en 2017, mais en 2025, il devient un problème plus qu’un atout pour la finance.

2026 : le risque du retour de bâton électoral

Trump mise sur le fait que sa base électorale va le suivre quoi qu’il arrive. Mais il joue un jeu dangereux :

  • Si l’économie se dégrade trop, même ses électeurs les plus fidèles pourraient lui tourner le dos.
  • Les Républicains modérés commencent à s’inquiéter : s’il pousse trop loin, il pourrait mettre en danger la majorité républicaine au Congrès en 2026.

L’histoire montre que les guerres commerciales finissent souvent par toucher ceux qui les ont déclenchées. Si Trump persiste, il pourrait bien se retrouver dans une situation explosive avant les élections de mi-mandat.

Wall Street tangue, les winners se frottent les mains, et les losers pleurent

Les marchés financiers détestent l’incertitude. Et avec Trump qui joue du protectionnisme comme un DJ en pleine crise existentielle, l’économie mondiale ressemble de plus en plus à une rave party sans électricité.

Dans cette troisième partie, on plonge dans les conséquences boursières et financières de cette nouvelle escalade commerciale. Qui trinque ? Qui en profite ? Les marchés vont-ils lâcher Trump, ou bien s’accrocher à son chaos comme un trader surendetté à son dernier espoir de bonus annuel ?

Un marché en chute libre ou une simple correction ?

Dès les premières annonces de tarifs douaniers, les indices ont vacillé. La logique est implacable :

  • Les taxes sur les importations augmentent les coûts de production des entreprises américaines.
  • Les représailles étrangères bloquent les exportations US.
  • Les marges des entreprises se réduisent.
  • Les investisseurs prennent peur et vendent leurs actions.

Résultat ?

📉 Le Dow Jones a perdu 8 % en un mois.
📉 Le S&P 500 a lâché 6 %, plombé par l’incertitude.
📉 Le Nasdaq souffre : -10 %, notamment à cause des représailles chinoises contre les géants de la tech.

Wall Street avait adoré Trump en 2017 pour ses baisses d’impôts et sa dérégulation. Mais cette fois, les financiers sentent que le vent tourne.

Les secteurs qui plongent

Certains secteurs sont directement frappés par cette guerre commerciale :

🚗 L’automobile : un carnage

  • Ford et General Motors souffrent des tarifs sur l’acier et l’aluminium.
  • Leurs coûts de production explosent, et elles menacent de fermer des usines aux États-Unis.
  • Tesla, qui dépend aussi de certaines importations chinoises, voit son action chuter de 12 %.

📦 La grande distribution en panique

  • Walmart, Target et Amazon importent massivement des produits chinois et subissent de plein fouet les tarifs.
  • Résultat : hausse des prix, baisse des ventes, chute en bourse.

🍎 Les géants de la tech attaqués

  • Apple se retrouve coincé : taxes sur ses composants chinois + mesures de rétorsion en Chine = action en chute libre.
  • Google est visé par une enquête antitrust chinoise.
  • Microsoft et Amazon redoutent une guerre prolongée.

En résumé, les piliers de l’économie américaine sont en train de prendre cher.

Les gagnants : qui profite du chaos ?

Mais dans toute crise, il y a des opportunistes. Certains secteurs s’en sortent (et même brillent dans ce marasme).

🏭 L’industrie du charbon et du pétrole

  • Trump a supprimé les réglementations environnementales et favorisé les énergies fossiles.
  • Résultat ? Boom des actions des compagnies pétrolières et charbonnières.
  • ExxonMobil et Chevron affichent une progression de 6 % malgré les tensions.

🏗️ L’industrie militaire en embuscade

  • Boeing, Lockheed Martin et Northrop Grumman bénéficient de la montée des tensions géopolitiques.
  • Plus de guerre commerciale = plus de risque de conflits = plus de contrats pour l’armement.

🥩 Les entreprises locales qui remplacent les importations

  • Certaines industries américaines bénéficient du protectionnisme.
  • Exemple : les producteurs de viande US qui remplacent les importations de bœuf étranger voient leurs actions grimper.

Bref, c’est la loi de la jungle financière : un chaos pour certains, une aubaine pour d’autres.

Wall Street va-t-il lâcher Trump ?

En 2017-2018, les marchés ont suivi Trump parce qu’il leur offrait des baisses d’impôts et moins de régulation.

En 2025, c’est une autre histoire.

  • Les financiers veulent de la stabilité, pas un président qui souffle le chaud et le froid tous les matins sur Twitter.
  • Les investisseurs redoutent une récession mondiale si la guerre commerciale s’intensifie.
  • Les milliardaires qui soutenaient Trump commencent à douter.

Si l’économie réelle commence à flancher et que les marchés boursiers plongent durablement, Trump risque de perdre le soutien des grandes fortunes américaines… et ça, c’est peut-être plus dangereux pour lui qu’un adversaire politique.

L’Europe et la Suisse prises entre le marteau et l’enclume

Pendant que Trump dynamite le commerce mondial, l’Europe et la Suisse tentent de limiter les dégâts. Mais entre les nouvelles barrières douanières américaines, les représailles asiatiques et la montée de l’incertitude économique, les conséquences pourraient être désastreuses pour des économies très ouvertes sur le commerce international.

Alors, comment réagissent Bruxelles, Paris, Berlin et Berne à ce tremblement de terre commercial ? Quelles industries sont les plus exposées ? La Suisse peut-elle tirer son épingle du jeu, ou bien va-t-elle devoir encaisser les coups sans broncher ?

L’Europe : une riposte molle ou un vrai bras de fer ?

En 2018, face aux premières offensives protectionnistes de Trump, l’Union Européenne avait répliqué avec une précision chirurgicale :

  • Taxes sur le bourbon du Kentucky (coucou Mitch McConnell).
  • Droits de douane sur les Harley-Davidson (adieu le mythe du biker républicain).
  • Ciblage des produits venant des États swing (histoire de peser sur les prochaines élections).

Mais en 2025, l’UE hésite sur la riposte. Pourquoi ? Parce que les temps ont changé :

  1. L’Europe dépend encore des États-Unis pour la défense (et Trump menace déjà de lâcher l’OTAN).
  2. L’Allemagne est en récession et une guerre commerciale prolongée pourrait l’achever.
  3. La Chine est devenue un partenaire stratégique malgré la méfiance européenne.

Les secteurs européens en danger

🔴 L’industrie automobile allemande en crise

  • Trump veut taxer les voitures européennes pour "protéger" l’industrie US.
  • BMW, Mercedes et Volkswagen tremblent, car ils exportent massivement aux États-Unis.
  • Berlin craint un scénario catastrophe où l’Europe et les USA s’enfonceraient dans un conflit tarifaire prolongé.

🔴 L’aéronautique en turbulence

  • Boeing et Airbus sont déjà en guerre commerciale depuis des années.
  • Si Trump taxe les avions européens, Airbus pourrait riposter en jouant sur les contrats militaires.

🔴 L’agriculture sous pression

  • Trump veut favoriser les produits agricoles américains et freiner les importations européennes.
  • Résultat : les vins français, le fromage italien et l’huile d’olive espagnole pourraient être frappés par des tarifs punitifs.

La Suisse : une petite économie très exposée

Si l’Europe a encore quelques leviers pour répondre à Trump, la Suisse, elle, est dans une position beaucoup plus délicate.

1. Un pays ultra-dépendant du commerce international

La Suisse, c’est une petite économie ouverte qui vit de ses exportations :

  • Pharmaceutique (Novartis, Roche) → Risque de restrictions américaines.
  • Horlogerie (Rolex, Swatch) → Marché US stratégique, taxe potentielle.
  • Finance (UBS, Crédit Suisse) → Sensible aux secousses des marchés mondiaux.

Trump n’a pas encore visé la Suisse directement, mais si la guerre commerciale s’intensifie, les dégâts collatéraux pourraient être énormes.

2. Le franc suisse : valeur refuge ou bombe à retardement ?

Chaque fois que les marchés paniquent, les investisseurs se ruent sur le franc suisse.

  • Avantage : ça protège la stabilité financière du pays.
  • Inconvénient : le franc devient trop fort, ce qui pénalise les exportations suisses.

Si l’euro et le dollar plongent à cause des tensions commerciales, la BNS (Banque nationale suisse) pourrait être obligée d’intervenir pour éviter une flambée incontrôlée du franc.

3. Trump et la Suisse : relations tendues

Trump s’en est déjà pris à la Suisse par le passé, l’accusant de "manipuler sa monnaie" pour avantager ses exportations.

Si la guerre commerciale continue de s’aggraver, il pourrait décider d’imposer des sanctions économiques aux pays qu’il juge "coupables" de profiter du système… et la Suisse, avec son excédent commercial et son franc fort, pourrait se retrouver dans le viseur.

Quel scénario pour l’Europe et la Suisse ?

Trois possibilités se dessinent :

1️⃣ L’Europe et la Suisse cèdent sous la pression américaine

  • L’UE négocie en catastrophe pour éviter une guerre tarifaire totale.
  • La Suisse essaie de rester neutre et accepte des concessions commerciales.
  • Trump crie victoire et vend ça comme un triomphe.

➡️ Probabilité : Élevée (car personne en Europe ne veut d’une crise économique).

2️⃣ L’Europe réplique avec force et lance une vraie guerre commerciale

  • L’UE taxe massivement les produits US en représailles.
  • Bruxelles se rapproche de la Chine et de l’Inde pour contourner le marché américain.
  • La Suisse subit les dégâts collatéraux mais garde une posture de médiateur.

➡️ Probabilité : Moyenne (car cela risquerait de diviser l’Europe elle-même).

3️⃣ Tout part en vrille et l’économie mondiale plonge

  • Trump en rajoute une couche et menace les alliés européens de sanctions économiques.
  • Les marchés paniquent, les entreprises réduisent leurs investissements.
  • L’Europe et la Suisse entrent en récession à cause de l’effondrement du commerce international.

➡️ Probabilité : Faible mais pas impossible (si Trump perd totalement le contrôle de la situation)
F-35, Ukraine, OTAN : l’Europe trahie et la Suisse en équilibre précaire

Si les tarifs douaniers de Trump mettent l’économie mondiale sens dessus dessous, ses décisions géopolitiques sont encore plus explosives.

  • Il lâche l’Ukraine, laissant le champ libre à la Russie.
  • Il menace les pays européens qui n’achètent pas assez de matériel militaire américain (coucou le F-35).
  • Il remet en question l’OTAN, forçant l’Europe à envisager un avenir sans les États-Unis.

Pour la Suisse, qui joue toujours la carte de la neutralité, la situation devient de plus en plus délicate. Rester neutre quand les blocs se fracturent, est-ce encore possible ?

1️⃣ Le F-35 : Trump torpille-t-il ses propres ventes ?

Le F-35, ce bijou technologique américain qui coûte une fortune, est au centre des tensions entre les États-Unis et l’Europe.

  • En 2022, la Suisse a commandé 36 F-35 pour remplacer ses F/A-18 vieillissants.
  • La France avait tenté de vendre ses Rafale, mais Berne avait préféré l’avion furtif américain, en partie pour garantir de bonnes relations avec Washington.

Mais voilà que Trump revient au pouvoir et se met à menacer l’Europe et ses alliés.

Pourquoi Trump pourrait saborder le F-35 en Europe ?

  • Il exige que les alliés paient plus pour leur défense, sous peine de voir les États-Unis se désengager de l’OTAN.
  • Il refuse de garantir la protection militaire américaine aux pays qui ne dépensent pas assez.
  • Il cherche à punir les pays européens qui collaborent trop avec la Chine ou l’UE sur des projets technologiques.

Résultat : certains pays commencent à douter du F-35.

  • L’Allemagne, qui a récemment commandé 35 F-35, se demande si elle n’a pas fait une erreur stratégique.
  • La Suisse, qui comptait sur cet achat pour maintenir ses relations avec Washington, se retrouve en porte-à-faux.
  • La France et l’Allemagne poussent pour développer un avion de chasse européen afin de réduire la dépendance militaire vis-à-vis des États-Unis.

Ironie suprême : Trump pourrait bien être l’homme qui pousse l’Europe à se détourner du F-35 et à renforcer sa propre industrie militaire.

2️⃣ L’Ukraine lâchée par Trump : un séisme pour l’Europe

En 2022-2024, les États-Unis étaient le pilier du soutien militaire à l’Ukraine face à la Russie. Mais Trump, fidèle à sa vision isolationniste, a brutalement changé de cap.

  • Fin des livraisons d’armes américaines : Trump estime que "ce n’est pas le problème des États-Unis".
  • Négociation avec Poutine : il propose une trêve qui favorise largement la Russie.
  • Colère des Européens : l’Ukraine était censée être protégée, mais Washington abandonne le terrain.

Conséquences pour l’Europe

  • L’OTAN est en crise : si les États-Unis ne garantissent plus la sécurité des pays de l’Est, que vaut encore l’Alliance ?
  • L’Allemagne et la France doivent combler le vide, ce qui signifie une augmentation massive des budgets militaires.
  • La Suisse est obligée de réévaluer sa neutralité : en cas d’effondrement du système de sécurité européen, peut-elle encore se contenter d’être spectatrice ?

3️⃣ OTAN : Trump fait-il éclater l’Alliance ?

Le cauchemar de l’Europe devient une réalité : Trump menace de quitter l’OTAN si les pays européens ne paient pas davantage.

  • Il accuse l’Allemagne, la France et l’Italie de "profiter" des États-Unis.
  • Il veut un "OTAN à deux vitesses", où seuls les pays qui paient plus auront une vraie protection américaine.
  • Il renforce ses relations avec la Russie, ce qui inquiète profondément les pays baltes et la Pologne.

L’OTAN, qui était le garant de la sécurité européenne depuis 1949, se retrouve fragilisé comme jamais.

L’Europe obligée de se réarmer

Là où Trump croit faire pression sur les Européens, il pourrait en réalité provoquer un retour en force de l’Europe militaire :

  • La France pousse l’idée d’une défense européenne indépendante.
  • L’Allemagne double son budget militaire.
  • L’UE parle enfin sérieusement d’un "bouclier militaire européen" sans les États-Unis.

En voulant affaiblir l’Europe, Trump pourrait en réalité précipiter son émancipation stratégique.

4️⃣ Et la Suisse dans tout ça ?

La Suisse est habituée à naviguer entre les puissances sans prendre parti, mais le monde de 2025 est beaucoup plus polarisé.

Voici les dilemmes suisses :

🔹 Le F-35 : que faire ?

  • L’achat du F-35 était censé garantir de bonnes relations avec les États-Unis.
  • Mais si Trump remet en cause les alliances, Berne doit-elle encore dépendre du matériel militaire américain ?
  • Certains poussent pour revoir l’achat et explorer d’autres options européennes.

🔹 La neutralité face à la Russie et l’Ukraine

  • La Suisse a suivi les sanctions contre la Russie en 2022-2024.
  • Mais Trump encourage un rapprochement avec Moscou.
  • Berne doit-elle maintenir sa position anti-russe ou s’adapter à la nouvelle réalité géopolitique ?

🔹 Une Europe plus forte, une Suisse plus isolée ?

  • Si l’UE se renforce militairement, la Suisse sera-t-elle contrainte de s’en rapprocher ?
  • Peut-elle encore rester totalement neutre dans un monde où les blocs se fracturent ?

Conclusion : Trump a-t-il déclenché la recomposition du monde ?

En cinq parties, on a vu comment Trump chamboule l’économie mondiale et la stabilité géopolitique :

1️⃣ Il ravive la guerre commerciale, forçant les pays à se protéger économiquement.
2️⃣ Il joue avec sa base électorale, quitte à mettre en péril l’économie américaine.
3️⃣ Les marchés boursiers réagissent violemment, avec des gagnants et des perdants.
4️⃣ L’Europe et la Suisse doivent réajuster leur stratégie face à ce chaos.
5️⃣ L’OTAN vacille, l’Ukraine est trahie, et l’Europe doit réagir.

En 2025, on assiste peut-être à la fin de l’ordre mondial tel qu’on le connaît.

  • Trump voulait isoler la Chine ? Il a rapproché Pékin et Bruxelles.
  • Il voulait affaiblir l’Europe ? Il l’a peut-être forcée à devenir une vraie puissance militaire.
  • Il voulait faire du protectionnisme une arme ? Il risque de se la prendre en pleine figure.

Une chose est sûre : le monde de demain ne ressemblera plus à celui d’hier.