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Trump a trahi l’Ukraine : l’Europe va-t-elle enfin comprendre qu’elle est seule ?

Trump, vu de dos, s’éloigne, laissant derrière lui des dirigeants européens qui semblent perdus ou inquiets. Emmanuel Macron, Olaf Scholz, et d'autres leaders européens peuvent être légèrement flous, comme s'ils réalisaient trop tard qu’ils ont été abandonnés. En arrière-plan, un drapeau européen en lambeaux ou une carte de l’Ukraine assombrie. 🔹 Message : L’Europe, naïve, n’a pas vu venir la trahison.

C’est fait. Donald Trump, désormais revenu à la Maison-Blanche, a exécuté ce que beaucoup redoutaient sans y croire vraiment : il a lâché l’Ukraine. En bloquant toute nouvelle aide militaire à Kiev, en ordonnant le retrait progressif du soutien logistique américain et en laissant entendre que l’OTAN ne mérite plus d’être défendue, il a brisé d’un coup des décennies de certitudes européennes.

Et pourtant, face à ce séisme géopolitique, l’Europe regarde ailleurs. Comme si la plus grande trahison stratégique de ces dernières décennies n’était qu’un simple accroc diplomatique. Comme si elle n’avait pas été prévenue. Comme si elle n’était pas complice de sa propre impuissance.

La vérité, c’est que l’Europe se croyait protégée. Elle a préféré croire que Washington ne lâcherait jamais ses alliés. Elle s’est aveuglée.

Une dépendance mortelle

Il y a encore un an, certains voulaient croire que Trump n’irait pas jusqu’à sacrifier l’Ukraine. Qu’il se contenterait de discours provocateurs, sans passer aux actes. Mais désormais, la réalité est sous nos yeux : les convois américains ne traversent plus l’Atlantique. Les promesses d’armement se sont évaporées. L’Ukraine, isolée, affronte une Russie revigorée, pendant que les chancelleries européennes multiplient les réunions d’urgence… sans solution crédible.

Car l’Europe n’est pas prête. Elle aurait dû anticiper cette trahison. Elle aurait dû se préparer à l’après-Amérique. Mais que s’est-il passé ces dernières années ? Rien.

Pire : l’Europe a continué de renforcer sa dépendance aux États-Unis. Elle a acheté plus de F-35 au lieu d’accélérer le développement d’un chasseur européen. Elle a commandé des missiles américains plutôt que de financer ses propres systèmes. Elle a continué d’aligner sa doctrine militaire sur l’OTAN, un organisme désormais vidé de sa substance par Trump.

Résultat : aujourd’hui, alors que Washington tourne le dos, l’Europe n’a ni les moyens, ni l’organisation, ni la volonté d’agir seule.

Trump, un allié devenu fossoyeur

Il faut dire les choses clairement : Trump n’est pas juste un président américain qui fait des choix. C’est un ennemi stratégique pour l’Europe.

Depuis son retour au pouvoir, il a méthodiquement déconstruit l’architecture de sécurité transatlantique :

  • Fin de l’aide militaire à l’Ukraine : une aubaine pour Moscou, qui peut désormais avancer sans crainte.
  • Remise en cause de l’OTAN : Trump a exigé que les Européens paient intégralement leur propre défense, insinuant qu’il ne lèvera pas le petit doigt en cas d’agression russe.
  • Priorité absolue à l’Asie : Washington considère désormais la Chine comme sa seule véritable menace, reléguant l’Europe au rang de théâtre secondaire.

Autrement dit, les Européens sont seuls face à leur destin.

Le grand test : l’Europe va-t-elle agir ?

La question qui se pose maintenant est simple : l’Europe va-t-elle enfin prendre son destin en main, ou va-t-elle continuer à mendier l’attention d’un allié qui l’a déjà abandonnée ?

Car soyons clairs : soit l’Europe se réveille maintenant, soit elle meurt comme puissance géopolitique.

Les solutions existent, mais elles demandent du courage :

  • Créer une armée européenne indépendante, avec un commandement unifié et des forces capables de se déployer rapidement.
  • Produire des armes européennes en masse, au lieu de renforcer l’industrie militaire américaine.
  • Construire une stratégie de défense autonome, en se basant sur la dissuasion nucléaire française et sur une coopération renforcée entre États européens.

Mais ces mesures nécessitent un sursaut politique majeur. Or, jusqu’ici, l’Europe a toujours préféré la facilité à la souveraineté.

Alors, va-t-elle enfin comprendre la leçon ? Ou va-t-elle attendre la prochaine trahison, encore plus brutale ?

Le temps des illusions est terminé. L’heure des décisions est venue.